Chasse pendant le confinement : One Voice attaque l’arrêté du préfet de Maine-et-Loire
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Chasse pendant le confinement : One Voice attaque l’arrêté du préfet de Maine-et-Loire

Début novembre, le préfet de Maine-et-Loire a pris un arrêté autorisant « certaines actions de chasse visant la régulation des espèces ». L’association de protection des animaux One Voice a décidé d’attaquer en justice cet arrêté.

Chasseur

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« Les activités de chasse contribuent à la régulation des populations d’un certain nombre d’espèces sauvages, ce qui permet de limiter les dégâts aux cultures, aux boisements et aux biens. Ne pas chasser ces espèces en cette période automnale conduirait à des situations difficilement rattrapables à l’avenir, et préjudiciables tant au tissu agricole qu’à la sécurité routière et au trafic ferroviaire », expliquait le préfet début novembre. Il avait alors « décidé de maintenir possibles certaines actions de chasse visant la régulation des espèces ».

L’association de protection des animaux One Voice veut faire suspendre cet arrêté comme ceux qui ont été pris en Loire-Atlantique et en Mayenne. Elle a récemment saisi le juge des référés du tribunal administratif de Nantes, pour contester ces arrêtés préfectoraux concernant la chasse.

« Plus encore qu’ailleurs, les préfets de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire et de Mayenne dépassent les bornes ratifiant quasi aveuglément les demandes des chasseurs ! Trois arrêtés préfectoraux, pratiquement copie conforme les uns des autres, sont parus début novembre, autorisant les chasseurs à déroger au confinement, et à massacrer tous types d’animaux, notamment les grands cormorans, pourtant protégés ! Un scandale. », estime l’association.

« Outre les animaux considérés comme « nuisibles » par les chasseurs et pudiquement nommés « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts », toujours les premiers à subir les tirs incessants des obsédés de la gâchette, chaque département a autorisé de tuer ceux qui sont enregistrés comme « grand gibier », et même des oiseaux se faisant de plus en plus rares en France ! », poursuit One Voice.

Pour l’association « une annulation a posteriori ne permettra pas de réparer les « destructions » illicites qui seront réalisées. Et comme toujours, la justification d’une telle mesure à l’encontre des animaux n’est adjointe d’aucun élément de preuve de l’existence d’une surpopulation, de dégâts, ou même de l’espèce responsable de ces derniers… Enfin, les arrêtés, pris en toute hâte, ne respectent pas la procédure, car ils ont été publiés sans consultation publique. »

Des audiences sont prévues pour les trois départements à Nantes, le jeudi 26 novembre, à 14 h.