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Les hôteliers angevins inquiets pour leur avenir

Devant les différents projets hôteliers de l’agglomération qui prévoient la création de 800 chambres et appartement, les professionnels s’inquiètent de cette concurrence qu’ils jugent « dangereuse ».

Selon un recensement effectué par les hôteliers angevins, « plus de 400 appartements » pourraient s’ajouter à l’offre hôtelière actuelle (55 hôtels pour 2 100 chambres), sans compter les cinq autres hôtels attendus à Avrillé, aux Ponts-de-Cé, au Lac-de-Maine, au futur centre de congrès et à Gare +.

Selon les hôteliers, d’ici cinq ans, quelque 800 chambres et appartements viendront s’ajouter à l’offre existante.

« Si ces projets devaient aboutir, le nombre de chambres de l’agglomération passeraient de 2100 à 2900, soit une augmentation de près de 40 % en cinq ans. Avec une fréquentation en baisse de 5  % depuis 3 ans, le taux d’occupation moyen de nos hôtels passerait à 43 %. Ce n’est pas viable », expliquent les hôteliers.

Ils affichent également leur incompréhension vis à vis des élus d’Angers Loire Métropole qui est porteuse de deux projets : un hôtel avec résidence hôtelière au sein du futur pôle Gare +, ainsi qu’un autre hôtel près du futur centre de Congrès.

« Nous sommes en total désaccord avec les élus sur l’analyse du marché hôtelier », avancent les représentants du CPIH 49. « Leur vision repose sur la comparaison avec des villes voisines comme Tours ou Clermont-Ferrand. Mais nous ne sommes pas au coeur des châteaux de la Loire. Et ils oublient qu’à Angers, l’activité hôtelière n’est pas florissante. Contrairement à ce qu’ils pensent, l’offre y est suffisante et adaptée, même pour accueillir de grand congrès ».

Un avis qui n’est évidemment pas partagé par les élus de l’agglomération.

« Globalement, nous perdons une dizaine de congrès de plus de 700 personnes, chaque année. En sachant que selon les études, ça représente 1,2 millions d’euros de retombées en moins, toutes dépenses confondues, sur trois jours », estime Jacques Motteau, adjoint au dynamisme du commerce local.

Afin de protester contre ces nouveaux projets, les hôteliers lance une action symbolique nommée « Opération brochure morte ». Ils refusent de payer des espaces publicitaires dans les catalogues d’Angers Loire Tourisme, de cotiser au bureau des congrès, voire, de ne plus participer au fonctionnement de la centrale des réservations.

« Nous ne voulons pas nuire à Angers Loire Tourisme qui est un partenaire, mais nous voulons nous faire entendre des élus dont il dépend ».