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L’agglomération angevine plus favorable que la ville centre

Une étude de la direction régionale de l’Insee démontre que la ville d’Angers dispose de nombreux atouts. Seule ombre au tableau, l’économie locale qui souffre toujours autant.

Dans l’étude que vient de publier l’Insee, la ville d’Angers est comparée a onze autres villes de même taille : Clermont-Ferrand, Orléans, Reims, Limoges, Caen, Metz, Nancy, Tours et Brest. Une série d’indicateurs comme le logement, la santé, le salaire, les transports et le cadre de vie ont été utilisés pour cette étude.

Santé et de logement : des conditions favorables

Les habitants de l’agglomération d’Angers vivent plus longtemps que les habitants des onze agglomérations de comparaison, au vu de l’indice de mortalité. L’agglomération d’Angers offre des facilités pour se soigner grâce à un nombre de médecins élevé (92 médecins pour 100 000 habitants). Par ailleurs, la présence du centre hospitalier universitaire permet d’assurer une offre de soins élargie et spécialisée.

Côté logement, seulement 4 % des angevins vivent dans un logement qui ne propose pas suffisamment de pièces au regard du nombre d’occupants. Seule l’agglomération de Brest affiche un meilleur taux (3 %), alors que la situation est moins favorable dans l’agglomération d’Orléans (9 %).

Economie : L’éternel point faible

Les ressources financières des habitants de l’agglomération angevine sont de niveau équivalent à la moyenne française. pour la ville d’Angers même, la moitié des habitants dispose d’un revenu par unité de consommation de 18 400 euros par an. Ce revenu médian est parmi les moins élevés des villes étudiées.

Les habitants des communes de l’agglomération disposent d’une plus grande capacité financière (20 900 euros) que ceux de la ville-centre. Ce revenu médian reste néanmoins faible par rapport à la couronne de Reims par exemple (22 800 euros). Le chômage est également un point noir à Angers. Dans la préfecture du Maine-et-Loire, 18,5 % des actifs de 15 à 64 ans se déclarent au chômage. C’est le taux le plus important des villes du référentiel. Le contraste est marqué avec le reste de l’agglomération. La part de chômeurs (10 %) est légèrement inférieure à la moyenne des pourtours d’agglomération (11 %). À Angers, 7 % des actifs sont au chômage depuis plus d’un an.

Le pourtour de l’agglomération angevine figure parmi les territoires où la pauvreté est peu répandue (12 % de personnes vivant avec un bas revenu), Angers est, avec Nancy, Reims et Le Mans, la ville où la pauvreté est la plus prononcée (28 % de personnes à bas revenu). Cet écart très important est à relier à une concentration assez marquée du parc locatif social à Angers. Ainsi, 33 % des personnes y résident, contre 17 % des habitants des communes du pourtour de l’agglomération. La grande pauvreté est également plus répandue dans la ville-centre : 13 % des angevins perçoivent la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) contre 4 % des habitants du pourtour de l’agglomération.

Transports : des accès rapides mais des transports en commun peu utilisés

A Angers, neuf personnes sur dix mettent moins de trente minutes pour se rendre à leur travail. Ces trajets sont surtout effectués en voiture. L’usage des transports publics est assez limité. Comme à Caen et Brest, seulement 12 % des habitants de l’agglomération les utilisent pour aller au travail, ce qui est nettement inférieur à Dijon (19 %). Cette part pourrait augmenter avec la mise en place d’une deuxième ligne de tramway prévue dans les années à venir. Cependant, la relative fluidité de la circulation, la relative facilité de stationnement au sein de l’agglomération et la moindre densité de population du territoire angevin pourraient expliquer ce relatif usage des transports en commun.

Un lien social important

La part des personnes de 75 ans ou plus vivant seules chez elles est faible dans le pourtour d’Angers (37 %), ce qui le place parmi les territoires où l’isolement est le moins fréquent. Seulement 10 % des familles habitant autour d’Angers sont monoparentales, ce qui correspond à un des taux les plus faibles des pourtours d’agglomération comparés. Pour la ville d’Angers, la part est plus forte (19 %), même si elle est similaire aux autres villes.

Un cadre de vie toujours agréable

Les habitants d’Angers Loire Métropole disposent de plus d’espaces que ceux des communes du référentiel. Dans le pourtour de l’agglomération, en raison de sa vaste superficie de 500 km² (similaire à celle de Nantes Métropole), les habitants ne sont que 240 au km². C’est la densité de population la plus faible juste après celle de l’agglomération de Limoges. Les habitants d’Angers peuvent profiter des 4 % d’espaces verts aménagés en ville. Les communes du pourtour de l’agglomération offrent 10 % de leur sol en surface boisée, davantage que dans le pourtour de l’agglomération de Caen, mais moins qu’à Clermont-Ferrand ou à Orléans.

Source : INSEE