Politique

Jean-Claude Antonini a présenté ses derniers vœux aux angevins

Le maire d’Angers Frédéric Béatse et le Président de l’agglomération ont présenté ce mardi soir aux angevins leurs vœux pour l’année 2014. Une cérémonie particulière pour Jean-Claude Antonini qui tournera dans quelques mois la page de 23 années d’engagement politique.

Comme chaque année, le maire d’Angers et le Président d’agglomération ont profité d’une cérémonie commune pour souhaiter leurs vœux aux angevins. Ce mardi 7 janvier, près de 900 personnes étaient réunies au Musée Jean-Lurçat pour assister, notamment, aux derniers vœux de Jean-Claude Antonini, qui quittera définitivement ses responsabilités politiques après les élections municipales.

Ces élections qui approchent n’auront d’ailleurs pas permis aux deux élus de s’exprimer comme ils souhaitaient le faire.

« Mon propos sera contraint en raison des règles de communication en période pré-électorale que je respecterai bien évidemment. Mais aussi, et surtout, alors que mon investissement au service d’Angers, des Angevins de l’agglomération touche à son terme, je dois vous dire l’émotion qui est la mienne ce soir », a indiqué Jean-Claude Antonini.

« Tout de même, avec cette cérémonie des vœux, la dernière pour moi en tant que responsable politique, je tourne la page de 36 années d’engagement personnel au service de la Ville, de la Communauté d’agglomération et du Pôle métropolitain Loire Angers », a-t-il rappelé.

Citant Jean Bodin « il n’est de richesse, ni forces que d’hommes », Jean-Claude Antonini a tenu à saluer la « grande civilité » de la région angevine, « où le dialogue a toujours prévalu sur l’anathème« .

Rappelant la crise que le monde traverse, l’ancien maire d’Angers a rappelé que « cette période est propice au doute et à la peur ».

« Ces derniers temps, les ennemis de la République ont multiplié les provocations. Qu’ils sachent que toutes les forces du territoire s’élèveront toujours face à eux. Nous ne pouvons pas laisser la peur l’emporter avec son cortège de racisme, d’intolérance et de rejet de l’autre. Ne donnons jamais l’occasion aux générations futures de dire que l’indifférence, le cynisme, l’égoïsme et la résignation nous ont empêchés d’être à la hauteur des idéaux républicains. « J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre », cette leçon n’est pas de moi, mais de Nelson Mandela ».

Pour ses derniers vœux, Jean-Claude Antonini a terminé son discours sur une note positive : « L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons en faire. Les années qui viennent seront porteuses pour Angers si les Angevins ont confiance. Soyons fiers et croyons en notre destin. Nous avons toutes les ressources et tous les atouts nécessaires pour répondre aux défis et aux exigences du temps. Saisissons-les. Parmi eux, l’inversion démographique tout récemment annoncée par l’INSEE, pour Angers et la couronne. C’est un signal très encourageant. Nous pouvons faire confiance aux entrepreneurs angevins pour faire gagner notre territoire… »

Pour ce même exercice, le maire d’Angers Frédéric Béatse, a également tenu à rappeler qu’il était tenu de respecter certaines règles en cette période électorale.

Il a voulu souligné « qu’Angers demeure, contre vents et marées, une cité où il fait si bon vivre ».

« Dire cela ce n’est pas nier qu’il existe à Angers des habitants en souffrance ou en difficulté, des personnes sans emploi. Ils sont ma préoccupation quotidienne », a-t-il voulu rappeler.

Les réactions :

Laurent Gérault (UDI) : « Il y a bien quelque-chose de l’ordre de l’émotion qui est ressorti Ça fait 25 ans que je le fréquente politiquement, nous avons été des adversaires mais je respecte l’homme. Pour moi, il aura marqué Angers et l’agglo sur deux projets : le tramway et Rives Nouvelles qu’il a lancé. Il y a d’autres aspects de son bilan sur lesquels je suis en revanche en désaccord. »

Il a également réagi au discours de Frédéric Béatse : « Il a expliqué pourquoi il aimait Angers et qu’il avait des projets pour la ville. Il est redoutable, même si c’était peut-être, pour lui aussi, ses derniers vœux. »

Emmanuel Capus (UMP) : « Commenter le néant politique, c’est difficile. Pour moi, l’argument de la réglementation électorale est un artifice dont ils se sont servis pour brider volontairement leurs discours et éviter de montrer que leur bilan est sans intérêt. C’est très malin, ils jouent sur la fierté angevine. Mais ils n’ont pas le monopole de cette fierté. Christophe Béchu aussi est fier d’être angevin. »