Economie

Angers 7 : La ville souhaite un « modèle économique fiable »

Dans un communiqué diffusé sur son site internet, la ville d’Angers indique qu’elle conditionne le renouvellement de son soutien à la présentation d’un projet économiquement fiable.

« La chaîne de télévision locale Angers7 a déposé son bilan vendredi 16 avril. Placée en redressement judiciaire mercredi 21 avril, elle peut toutefois continuer à émettre dans l’attente d’un repreneur.

Le 12 mai, le tribunal examinera la poursuite de l’activité au vu des projets de reprise potentiels. Leur viabilité sera étudiée. La décision de poursuivre ou non l’activité de la chaîne pourrait alors être tranchée.

La Ville a toujours soutenu la télévision locale à Angers. C’est d’ailleurs la Ville qui, dès 1988, était à l’origine de la création de la chaîne câblée TV10. Elle a également participé au fonctionnement de la chaîne Angers7, qui lui a succédé suite à l’attribution de la fréquence par le CSA au groupe Ouest France.

Ce soutien s’est manifesté par un apport financier de près de trois millions d’euros depuis le lancement de la chaîne en 2007. La plus grosse partie de ce financement avait pour cadre un « contrat d’objectifs et de moyens » établi pour la période 2007-2009.

Insuffisance des recettes publicitaires

Malgré ces crédits, les déficits se sont accumulés pour la chaîne, atteignant 2,2 millions d’euros en trois ans. En cause, l’insuffisance des recettes publicitaires, restées très inférieures aux montants escomptés.

Prenant acte de ce constat, la Ville n’a pas souhaité s’engager sur les projets de reprise présentés à cette heure, du fait « de leur faiblesse et de leur manque de réalisme. Nous devons prendre en compte l’intérêt du contribuable angevin », a souligné Jean-Claude Bachelot, adjoint au maire d’Angers et membre du conseil d’administration d’Angers7. « Après l’épisode actuel, il serait indécent d’engager des deniers publics à un niveau élevé, surtout si le déséquilibre économique de la chaîne la fait reposer uniquement sur l’investissement de la puissance publique. »

Tout en confirmant son soutien à la chaîne et à ses seize salariés, la Ville attend donc, pour renouveler sa participation, qu’un « modèle économique fiable » soit présenté. Dans cette attente, elle demande que le groupe Ouest France assure la continuité de l’antenne et le versement des salaires. »