Abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Les réactions des élus
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Abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Les réactions des élus

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé ce mercredi après-midi l’abandon du projet de construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Notre-Dame-des-Landes

MAXPPP

« Je constate que les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Un tel projet d’aménagement ne peut se faire dans un contexte d’oppositions exacerbées entre deux parties presque égales de la population. Notre-Dame-des-Landes, aujourd’hui, c’est l’aéroport de la division. Le projet sera donc abandonné », a déclaré Édouard Philippe.

Après plus de quarante ans d’un long feuilleton, le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes est donc définitivement enterré.

Les terres sur lesquelles le projet devait voir le jour ne seront pas gardées par l’Etat. Le premier ministre a annoncé que l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique serait « modernisé » avec une procédure engagée pour « rallonger la piste », ainsi que celui de Rennes « si la région le souhaite ».

Réactions des élus

« Le Gouvernement a décidé d’abandonner le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Je regrette cette décision qui est contraire au choix démocratique exprimé par la population et les élus locaux, aux décisions de justice ainsi qu’à la parole présidentielle. Le candidat Macron s’était en effet engagé pendant la campagne à soutenir le projet. Aujourd’hui il se dédit. Le nouvel aéroport représentait un levier pour le développement économique local et un facteur d’attractivité de la région. L’agrandissement de l’aéroport de Nantes-Atlantique n’est pas à la hauteur des enjeux », déclare le président du Conseil Départemental, Christian Gillet.

« Avec l’arrêt du projet très controversé de nouvel aéroport à NDDL et le choix du réaménagement de Nantes-Atlantique, l’exécutif a pris « une décision difficile mais responsable », indique le député angevin Mathieu Orphelin.

« C’est un coup bas pour le développement économique du Grand Ouest et nous allons le payer ! C’est un joli coup politique : j’écoute, je décide. Je fais plaisir aux écolos, aux altermondialistes, aux bobos dont le plus emblématique, le ministre Hulot. Je prouve mon autorité car je fais évacuer les lieux et je satisfais les tenants de l’ordre et la droite dure. Et enfin, je suis économe en argent public. À voir… Car les indemnités à Vinci se situent entre 200 et 300 millions d’euros. On va être contraint d’acheter des immeubles des riverains actuels de l’aéroport car l’allongement de la piste va augmenter les nuisances et les demandes d’indemnisation vont faire florès », estime le maire de Trélazé, Marc Goua.